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Hors des murs du palais
Wish that I
Pour toujours, Hope There's Someone aura cette odeur là.
L'odeur du bureau de ce cabinet d'avocats.
Le cocon rouge et feutré.
La chaleur artificielle.
Le café.
La texture de cet instant là.

Hope there's someone
Who'll take care of me
When I die, will I go


Le froid humide de mars.
Le métro pour aller au travail.
Plus tôt que ne le stipulait mon contrat.
Pour être là, dans ce cocon de soie élimée où personne
de mauvais ne pouvait me joindre.

Et contempler en arrivant dans la grande salle de bain.
Mes yeux enflés et malheureux.
La souffrance de l'incompréhension.
Il y a dans cette chanson tout ce qui m'habitait à ce moment là.
Parfois même je l'écoutais en travaillant.
Toujours en boucle.

Hope there's someone
Who'll set my heart free
Nice to hold when I'm tired


Et l'ombre de la violence et de la haine.
Mêlées à l'impression d'amour.
Se sentir otage. Son emprise violente.
Volée.
Violée.
La ruine.
La salissure.
La coulée de pétrole noir sur ma peau.

There's a ghost on the horizon
When I go to bed
How can I fall asleep at night
How will I rest my head


L'envie de partir.
D'échapper à tout ça.
De m'éteindre comme une télévision.
Dans un petit bruit électrique.

Oh I'm scared of the middle place
Between light and nowhere
I don't want to be the one
Left in there, left in there


J'étais là, pétrifiée dans ma douleur.
Même si je semblais vivre.
Sourire, travailler, manger
Rendre service, rire, m'intéresser.

J'avais beau parler, raconter
Personne n'a jamais compris cette brûlure
Personne n'a jamais compris matériellement les mots que je prononçais.
La violence des coups.
La violence des mots.
Les coups de pied, les "hey connasse!"

La vraie envie de mourir. Pas celle de quand j'avais 14 ans.
Non. La vraie. La vraie recherche de comment, quand le faire.

Alors

Les mots stériles des uns répondaient aux impatiences des autres.
Les solutions miracle des uns répondaient aux grondement sous ma peau.
On m'a dit "Oublie", "N'en parle plus", "N'y pense plus"
On m'a même dit "Tu comprends, il souffre".

Alors je me suis tue.
Je n'ai plus dit un mot, un jour, à ces gens.
Je n'en avais plus le droit.
Sauf à lui. Mon amour.
Lui qui m'a dit que j'avais l'air de ne pas vouloir être heureuse.
Alors que j'ai une envie mordante que ce bonheur soit constant.
Sans chute dans le fossé. Tête dans le pétrole.

 There's a man on the horizon
Wish that I'd go to bed
If I fall to his feet tonight
Will allow rest my head 

So here's hoping I will not drown
Or paralyze in light
And godsend I don't want to go
To the seal's watershed

Hope there's someone
Who'll take care of me
When I die, Will I go


Hope there's someone
Who'll set my heart free
Nice to hold when I'm tired

 
Ecrit par Khachoe, à 01:00 dans la rubrique "Duhkha".

Commentaires :

  Amethyst
Amethyst
30-10-05
à 08:58

Il y a tant de mots qui résonnent en moi dans cet article... L'envie de partir, d'échapper, de dormir pour oublier... La recherche du moyen qui ferait que tout serait enfin possible et qui me donnerait une légèreté éternelle... Et puis cet air que je renvoie aussi aux autres de refuser le bonheur, de ne vouloir lui accorder aucune place alors que je me torture pour essayer d'oublier.

Mais oublier, est-ce la solution ? Personnellement, ça m'a rendu encore plus malheureuse. Les pires coups me sont venus de ceux qui ont niés mes paroles parce que pour eux, ce n'était pas possible... Maintenant, je fais le choix de ne plus me taire...

Bon courage Khachoe !


  Khachoe
Khachoe
30-10-05
à 18:02

Re:

Que rajouter ?
Sinon que j'ai lu ce que tu écris et
que moi aussi je m'y retrouve parfois.
Pas les mêmes choses mais les mêmes sentiments.

 



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