Avant...l'Ex et moi on avait des disputes.
Des grosses disputes.
Des graves, avec des mots qui font mal.
Des insultes, des humiliations, des cris.
Encore des cris, des gifles, des coups.
De la sueur, des larmes et la froideur de l'appartement.
Mais même à ce moment là, il ne s'angoissait pas.
Il sentait que non, cette fois ci je n'allais pas partir.
Je le savais aussi, même si je hurlais que je me barrerais le lendemain.
Jamais de "pardon", jamais de remise en question, je n'en valais pas la peine.
Il lui suffisait de sentir l'emprise.
C'était facile. Je n'avais que lui, et il savait que jamais je ne retournerais chez mes parents la tête basse. Que j'en faisais une affaire d'honneur.
Que j'étais conne quand même !
Je ne la sentais pas vraiment consciemment,
je la sens depuis que je m'en suis libérée.
Ou pas ?
Je pense parfois, je parle parfois, je réfléchis parfois à lui.
Et des tonnes de "pourquoi" dans la tête.
Des envies de répondre aux questions qu'il se poserait, par loyauté, par simple "amitié", pour qu'il arrive à se construire.
Pour que ces années n'aient pas rimé à rien.
Mes questions à moi n'auront jamais de réponse, il n'est pas prêt (le sera-t-il jamais ?) à réfléchir calmement avec recul sur notre relation défunte.
Pire, il continue son délire, encouragé par des conseilleurs.
Et j'étouffe.
Physiquement.
Juste en y pensant.
Mais cela ne me concerne plus, je ne peux pas sauver tout le monde.
Je ne peux pas le sauver, lui.
That's it.